Les fibromes utérins
- waledelio
- 20 janv. 2022
- 4 min de lecture
Dernière mise à jour : 5 nov. 2024
Bien entendu, je ne vais pas donner ici un cours de médecine sur les fibromes utérins. Je vais essentiellement parler dans cet article de mes fibromes utérins.
Comme je le raconte dans mon histoire, au début de mon parcours de maternité, j'ai appris que j'avais des fibromes lors de l'échographie de datation de ma première grossesse. A ce moment-là, je ne savais pas ce que c'était, ça ne m'évoquait rien du tout. En revanche, le personnel médical qui m'a prise en charge se doutait de ce qui pouvait se passer. Je me souviens encore du regard pas du tout rassuré et rassurant de l'échographiste qui m'avait prise en charge. La réaction de ma gynécologue de l'époque était de me dire : "Maintenant que vous êtes enceinte, on va devoir faire avec ces fibromes".
Les fibromes utérins, quésaco?
Il s'agit en fait de tumeurs bénignes, heureusement non cancéreuses qui se forment dans l'utérus à partir des tissus utérins. C'est en quelque sorte une partie de l'utérus qui forme une boule, une excroissance.
Visiblement, c'est assez fréquent et pas toujours incompatible avec une grossesse. Cela dépend bien-sûr de leur taille, de leur localisation, du nombre.
Dans mon cas, il y en avait deux qui prenaient beaucoup de place dans ma cavité utérine. Un des deux faisaient environ la taille d'une orange et l'autre, la taille d'une clémentine. L'utérus d'une femme pas enceinte mesure environ 7cm et pèse environ 50g. Bébé et fibromes devaient donc cohabiter dans cet espace étroit. Il n'y avait pas suffisamment de place pour tout le monde.
La question que je me pose encore aujourd'hui est comment j'ai pu tomber enceinte avec ces deux fibromes aussi gros dans l'utérus? Comment une nidation a-t-elle pu se faire dans ces conditions? Aucun médecin n'a su répondre à cette question. Cela demeure un mystère pour tous.
Pendant cette grossesse-là, les différents médecins que je rencontrais me demandaient si je n'avais pas de symptômes particuliers liés à ces fibromes. La réponse est non. Je n'ai jamais rien ressenti, pas de manifestations particulières. Ils sont passés sous silence. Ce qui parait également surprenant est que ma gynécologue de l'époque ne les a jamais senti à la palpation. Des gynécologues que j'ai rencontrés par la suite me disaient qu'ils arrivaient à les percevoir lors de la palpation de mon ventre.
Si vous avez lu mon histoire, vous n'êtes pas sans savoir que cette grossesse s'est soldée par une fausse couche qui a entrainé une nécrose partielle de ces fibromes. Une nécrose d'un fibrome est une sorte de mort partielle du fibrome suite à un arrêt du flux sanguin. Cela m'a provoqué d'atroces douleurs pelviennes pendant plusieurs semaines au point d'avoir été mise sous anti-inflammatoires puissants en attendant l'opération. Ces médicaments m'aidaient à rendre la douleur plus supportable.
Comment retire-t-on un fibrome?
La façon de procéder va dépendre de sa taille, de sa localisation et du nombre.
L'hystéroscopie, la coelioscopie, l'embolisation, l'hystérectomie… font parties des techniques utilisées pour retirer des fibromes utérins. Les miens ont été retirés par laparotomie c'est-à-dire en ouvrant complètement le ventre comme dans la pratique d'une césarienne. Il s'agit donc d'une myomectomie par laparotomie. Un fibrome est également appelé un myome d'où le terme myomectomie.
Mon opération s'est très bien passée, il n'y a eu aucune complication. Elle a durée 1 heure environ sous anesthésie générale. Au réveil, j'avais un drain, une sonde urinaire et une pompe à morphine que je n'ai pas beaucoup utilisée car la douleur était bien moins forte que lors de la nécrose des fibromes. Je suis restée 5 jours à l'hôpital et 1 mois à la maison. Il a fallu ensuite laisser passer plusieurs mois (9 environ) pour permettre à l'utérus de cicatriser complètement avant de retomber enceinte.
Mon gynécologue aurait opter pour l'hystérectomie (retrait total de l'utérus) si je n'avais pas été aussi jeune (30 ans). Le challenge du chirurgien était de les enlever sans abimer mon utérus afin de préserver ma fertilité. C'était chose faite. Bravo à l'équipe!
L'hémorragie est un des risques lors de cette intervention. Vous vous doutez donc que j'étais assez stressée avant cette opération d'autant plus que le chirurgien me disait qu'en cas de grosse hémorragie pendant l'opération, il pratiquerait une hystérectomie pour ne pas me laisser me vider de mon sang.
A priori, de nouveaux fibromes peuvent se développer quelques années après une opération. Heureusement pour moi, ça n'a pas été le cas.
Aussi plusieurs médecins m'ont dit que les personnes d'origine africaine sont plus sujettes aux fibromes que les autres.
Que peut-on retenir de cet article?
Un fibrome utérin est une tumeur bénigne non cancéreuse formée à partir de tissus utérins.
Un fibrome devient source d'infertilité selon sa localisation, sa taille, le nombre.
Un fibrome peut évoluer de façon asymptomatique.
Il existe plusieurs techniques pour retirer des fibromes utérins.
Il est possible de préserver la fertilité après retrait de fibromes.
Des fibromes peuvent réapparaitre sur un utérus opérée.
Certaines populations sont plus porteuses de fibromes que d'autres.
Ci-dessous la page de mon récit qui parle de fibromes utérins :
Pour en savoir plus sur les fibromes utérins :
Doctissimo
Passeportsante
Journaldesfemmes
Association Fibrome Info France : https://fibrome-info-france.org/fibrome-uterin/types-de-fibrome-symptomes/
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