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DE L'ENFER À L'EDEN

C'est possible

Au cours de l'année 2015, mon époux à commencer à envisager de se lancer dans une procédure d'adoption. Après plusieurs longues discussions entre nous, nous avons décidé de sauter le pas. Nous avons donc pris contact avec notre conseil départemental.

Cette procédure est faite d'une première réunion d'information suite à laquelle il faut renvoyer sa demande. Ensuite s'en suivent des entretiens avec assistante sociale et psychologue. Contrairement à ce que l'on peut penser, il s'agit vraiment d'un accompagnement lors de ces entretiens. Ces phases sont vraiment très importantes et très utiles pour nous aider à murir ce projet. A nous préparer psychologiquement et à aborder certaines questions que l'on ne s'est pas forcément posées au départ. Ces entretiens nous aident à y voir plus clair. 

Nous avons participé à des événements/réunions organisés par l'EFA (Enfance et Familles Adoption). Cela permet d'échanger avec des couples en attente d'adoption, des parents qui ont adopté et voir des familles heureuses. De plus, dans mon entourage, j'ai pu voir un couple adopter, voir leur bonheur et celui de leur enfant. J'étais en admiration devant la belle famille que ce couple venait de fonder.

A l'issu de ces démarches en fin d'année 2015, nous avons obtenu un agrément nous permettant d'adopter un enfant soit en France soit à l'étranger. Nous nous sommes finalement positionnés sur une adoption au national. Et nous avons continué à mener notre vie à deux sans enfant. 

A vrai dire, je commençais à croire que la vie ne voulait pas faire de moi une maman. Je pensais donc que ce projet d'adoption n'aboutirait pas jusqu'au jour où nous avons reçu un courrier nous disant qu'un petit bébé nous attendait et que nous serions parents. J'ai eu du mal à réaliser ce qui nous arrivait, je n'y croyais pas. Signe du destin? Ce courrier est arrivé le jour de l'anniversaire de mon mari. Je pense qu'il ne pouvait pas avoir meilleur cadeau d'anniversaire. A partir de là, nous avions trois semaines pour nous préparer psychologiquement et matériellement pour accueillir cette petite merveille.

Ce bébé est né à Nancy, ma ville de résidence, au moment où je suis allée à Rome pour être prise dans cet essai clinique. Je ne savais pas que ma vie allait changer. Je pleurais toutes les larmes de mon corps alors que mon fils était arrivé dans ce monde. Je ne le savais pas encore.

Je ferai un post sur cette adoption ultérieurement pour donner plus de détails.

Quand j'ai rencontré ce bébé, je me suis sentie tout de suite maman. J'ai été prise de frissons. Il était si petit, il était si beau, une petite merveille. Il était parfait. Notre cauchemar prenait enfin fin. En un instant, nous sommes passés de l'enfer à l'Eden. Et c'est ce prénom que nous avons choisi pour ce bébé. 

Eden a été un bébé si facile à vivre. Il faisait déjà ses nuits (de très grosses nuits). Il faisait de bonnes siestes. Il mangeait très bien. Il pleurait très peu. 

Après tant d'années de tristesse, à pleurer à faire des cauchemars, à rêver de bébé, j'avais enfin le mien. J'étais devenue maman sans avoir donné la vie. Je me suis rendue compte à ce moment là, que mon combat n'était pas forcément de donner la vie mais juste de devenir maman

Je l'aime tellement, que j'ai le sentiment de l'avoir porté, que c'est ma chair et mon sang. Ma raison et ma joie de vivre! Je profite de tous les instants avec ce petit monsieur qui a changé ma vie.  Ce bébé m'a sauvé, j'étais en train de sombrer, il est arrivé à point nommé.

A partir de là, j'ai considéré que je n'avais plus de problème. Je ne cherchais plus à donner la vie. Avec mon mari nous profitons d'Eden, nous faisons énormément de choses avec lui, nous profitons de la vie.

De l'enfer à l'Eden: Texte
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