La fausse couche
- waledelio
- 20 janv. 2022
- 5 min de lecture
Dernière mise à jour : 3 nov. 2024
Fausse couche, mon dieu, qu'est-ce que je déteste ce mot! Je pense que toute femme ayant subi au moins une fausse couche dans sa vie ne supporte pas ce mot. J'en ai vécu trois et j'ai failli en vivre une quatrième.
Une fausse couche est une interruption de grossesse, pas une interruption volontaire mais plutôt une interruption spontanée. En générale, elle survient avant la fin du premier trimestre de grossesse. Mais il est possible que celle-ci survienne un peu plus tard dans la grossesse. Dans ce cas, on parle de fausse couche tardive.
1. Première fausse couche (Première grossesse)
J'avais passé l'échographie du premier trimestre à 12SA et tout allait très bien pour le bébé. Son développement était conforme au terme de la grossesse. Pour ma part, je souffrais toujours avec mes nausées et vomissements. Malgré tout, j'étais très heureuse de savoir ce bébé en pleine forme, de le voir bouger, d'entendre les battements de son cœur, ça me réconfortait. Je me sentais déjà maman et je l'aimais plus que tout. Nous réfléchissions déjà à un prénom. Et, je commençais à annoncer ma grossesse à mon entourage.
J'ai été prise de douleurs dans le ventre à 13SA + 3j. J'étais encore hospitalisée pour nausées et vomissements. Je quittais l'hôpital ce jour même où ces douleurs ont débuté sans avoir passé d'échographie pour vérifier si tout allait bien. J'y étais restée 5 jours.
Je revenais le lendemain, le 01/01/2012 avec des douleurs plus intenses pour apprendre qu'il était trop tard et que j'étais en train de perdre mon bébé. J'ai pu le voir lors d'une dernière échographie montrant que mon col était ouvert, avec la poche des eaux qui tombait dedans. A ce stade, il n'était plus possible de faire de cerclage. C'était tellement injuste!
Au bout de 48h, la nature arrivant difficilement à faire les choses, j'ai finalement eu droit à des comprimés à 13SA + 5j pour accélérer le travail. Malgré ces médicaments, le fœtus avait du mal à s'évacuer; il a donc fallu aller le chercher à la main sans anesthésie. Autant vous dire que j'ai passé un salle quart d'heure. Un traumatisme dans le traumatisme!
Un mois après cette fausse couche supposée "bien passée", mon nouveau gynécologue s'est rendu compte qu'à la maternité personne ne s'était aperçu qu'il restait un résidu trophoblastique (un petit morceau de grossesse) dans mon utérus. Cela m'a valu des saignements pendant un mois et un passage au bloc opératoire pour un curetage.
J'étais dévastée, j'ai eu du mal à m'en remettre. Il m'a fallu faire mon deuil. Je l'ai un peu vécu comme la perte d'un bébé car cette grossesse méritait d'aller à terme. Encore aujourd'hui, il m'arrive de penser à ce bébé…
J'ai appris à dépens qu'une grossesse sur quatre se soldait par une fausse couche. J'en voulais aux médecins de ne pas m'avoir mise en garde contre les risques de la fausse couche.
Mais peut-on vraiment dire à une future jeune maman que sa grossesse sera peut-être celle qui va se terminer en fausse couche? Aujourd'hui pour moi, la réponse est non. Il n'est pas question d'effrayer une femme enceinte avec ce sujet. Qu'en pensez-vous? Pouvez-vous me laisser vos avis en commentaire?
Je n'étais pas du tout préparée à ça, comme toutes celles qui en passent par là. Je m'en suis longtemps voulu, j'ai ressenti beaucoup de culpabilité de ne pas avoir pu porter ce bébé jusqu'au bout. Je me disais non seulement je n'ai pas pu le porter jusqu'au bout mais encore pire, j'ai tué ce bébé, mon corps à tuer ce bébé. J'en ai pleuré, j'en ai fait des cauchemars. C'est très dur de se relever après ça! Heureusement, j'étais très bien entourée par ma famille, mes amis et surtout par mon mari avec tout son amour.
Il fallait se relever et continuer à avancer. Le retrait des fibromes utérins était un gros soulagement car il me permettait de me remettre dans la course.
2. Deuxième fausse couche (deuxième grossesse)
Comme je le raconte sur ce site, après le retrait des fibromes, il y a eu l'annonce de l'infertilité avec les polypes, l'insuffisance ovarienne en 2013. Tout ça nous a mené dans un parcours long PMA qui m'a malgré tout permis d'obtenir ma deuxième grossesse suite à un transfert d'embryon congelé en 2014.
Je savais désormais ce qu'était une fausse couche et je la redoutais. Malchance quand tu nous tiens!
Etant donné mes antécédents, je devais être surveillée de près pendant cette grossesse. Une échographie de datation à 6 semaines m'a donnée de l'espoir car on pouvait clairement voir un embryon avec une activité cardiaque. Lors d'une seconde échographie de contrôle à 8 semaines, l'embryon n'était même plus visible, il n'y avait plus d'activité cardiaque. Je venais d'apprendre que j'allais avoir droit à une deuxième fausse couche.
Etant donné les conditions difficiles de ma première fausse couche, en accord avec mon médecin, j'ai demandé une aspiration au bloc opératoire sous anesthésie générale.
3. Troisième fausse couche (troisième grossesse)
En 2015, toujours durant ce long parcours PMA, suite à une insémination artificielle, je suis de nouveau tombée enceinte. Pour cette grossesse, la douche froide est arrivée plus vite. A 6 semaines, lors de l'échographie de datation, la gynécologue a constaté que le sac gestationnel était vide. Il n'y avait pas d'embryon. Il s'agissait en fait d'un œuf clair! Une fois de plus, je découvrais malgré moi un nouveau terme médical qui allait encore me pourrir la vie. Cet œuf clair a été confirmé deux semaines après avec une échographie de contrôle. La grossesse a été interrompue avec prise de médicaments.
4. Quatrième fausse couche?
Je suis passée près de la fausse couche tardive lors de ma dernière grossesse qui m'a enfin permis de donner la vie. Suite à une question posée sur mon placenta lors de l'échographie du deuxième trimestre, une échographie plus invasive mais plus précise a permis à l'échographiste de s'apercevoir que mon col était ouvert et ne mesurait plus que 17mm au lieu de 35/40mm à ce stade de grossesse. Malgré une hospitalisation avec alitement strict pendant plusieurs jours, le col continuait de s'ouvrir. Chose étrange, on retrouvait la même configuration que lors de ma première fausse couche. Col ouvert avec poche des eaux tombant dedans. Les médecins ont alors compris que j'avais un problème de béance du col. Un col pas béton pour tenir une grossesse. Donc, ma première fausse couche n'était pas liée qu'à un problème de fibromes mais aussi à ce problème de col qui a du mal à tenir un grossesse. A 4 mois et demain, j'étais en menace de fausse couche tardive et en MAP (menace d'accouchement prématuré).
Sauvée in extrémis à la maternité de Nancy avec un cerclage en urgence qui a tenu.
Les miracles existent!
En résumé :
Une grossesse sur quatre se solde par une fausse couche.
Les causes de la fausse couche sont multiples (fibromes, polypes, béance du col, médicaments, infection., œuf clair …).
Celle-ci peut être douloureuse ou non.
La grossesse peut s'évacuer toute seule ou avec l'aide de médicaments ou encore suite à une aspiration.
Une fausse couche est un véritable choc pour les futurs parents. Il faut faire son deuil et s'en remettre.
Possibilité de retomber enceinte si pas de problème particulier.
Ci-dessous les pages de mon récit faisant référence à la fausse couche :
waledelio.com/debut des problemes
waledelio.com/un invite surprise
Quelques exemples d'articles disponibles sur internet :
Santemagazine
Doctissimo
Naitreetgrandir
Vous pouvez consulter des vidéos sur mon profil Facebook en cliquant ici.
Je vous invite à liker les vidéos que vous regardez; cela me permettra de savoir lesquelles sont les plus consultées. Merci!
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